Aménagement du terrarium
L'aménagement d'un terrarium est divisé en deux catégories différentes : la partie technique (chauffage et éclairage) et la partie décor (substrat, abreuvoirs, branches et cachettes). Que se soit pour l'un ou l'autre, le matériel choisi dépendra bien entendu du type de maintenance pour lequel vous aurez opté.
 


1 - La technique

A - Le chauffage

De manière générale, vous pourrez opter pour un câble ou un tapis chauffant, voir une ampoule chauffante, mais cette dernière n'est pas vraiment adaptée pour les lampropeltis ou lamprophis puisque la majeure partie des espèces ne sont pas arboricoles. De plus, si les lampes sont mal protégées, elles peuvent être source de brûlures sérieuses.
Les câbles, comme les tapis, existent en différentes tailles et puissance énergétique. Il devra être choisi en fonction du type et du volume du terrarium à aménager.
Pour des raisons de sécurité, l'un comme l'autre devront être installés sous le terrarium afin d'éviter tout contact avec l'animal. De plus, ils devront être couplés à un thermostat afin de ne pas avoir d'écart trop important de température.
Il existe aussi les fausses pierres chauffantes, mais je n'ai jamais eu l'occasion de les tester, car elles ne correspondent pas au mode d'élevage que j'ai choisi.
Pour ma part, je chauffe la totalité de ma pièce avec un petit chauffage soufflant de 2000 watts thermostaté. Derrière chacune des boites passent un câble chauffant de 50 ou 100 watts pour créer un point chaud. Cela permet ainsi d’avoir un gradient thermique varient entre 24 et 31°C offrant ainsi aux animaux le choix de se retirer où ils préfèrent.


B - L’éclairage
Comme la majeure partie des serpents nocturnes, les lamprophis et les lampropeltis n’ont pas besoin d’une lumière de très haute qualité. L’idéal étant qu’ils aient un minimum de 12 heures de luminosité par jour en été. Pour éclairer, vous pouvez soit opter pour les tubes néons spécial reptiles qui fournissent généralement une lumière plutôt blanche et quelques UV, soit par de simples lampes chauffantes qui comme leur nom l’indique permettent de chauffer mais aussi d’éclairer.
Pour ma part, je préfère utiliser de simples tubes néons (comme ceux utilisés dans les industries et les commerces) pour éclairer l’ensemble de ma pièce d’élevage. La transparence des boites d’élevages suffit à laisser passer la quantité de lumière nécessaire pour des serpents nocturnes qui restent donc cachés la majeure partie de la journée.


2 - Le décor
A - Le substrat
Il existe de nombreuses sortes de substrat avec des granulométries et des degrés d’absorption différents. Les plus fréquemment utilisés sont le papier absorbant, les éclats de hêtre ou de chanvre, mais aussi parfois les copeaux de pins et la rafle de maïs broyée … Votre choix devra prendre en compte plusieurs critères importants tels que le pouvoir d’absorption, le prix, l’esthétisme, la facilité d’utilisation et son espérance de vie. Afin de vous aidez dans cette tâche, vous trouverez ci-après un petit récapitulatif des substrats cités auparavant.
- Le papier absorbant : Il est fréquemment utilisé par les éleveurs, car il a un pouvoir d’absorption plutôt intéressant. Il a l’avantage d’être très peu coûteux et facile d’utilisation. Toutefois, il doit être changé au moins une fois par semaine ou dès qu’il est souillé. Il a par contre le désavantage de ne pas être très esthétique.
Pour ma part, je ne l’utilise que pour les nouveaux-nés car en plus d’absorber les déjections, il sert de cachette aux serpenteaux.
- Les éclats de hêtre : Ils ont un taux d’absorption plutôt correct et existent en différentes granulométries. Ils sont asses souvent utilisés, surtout par les éleveurs d’ophidiens de grande taille (boa ou python), mais aussi pour les couleuvres. Le coût est très variable selon les régions et peu aller de raisonnable à plutôt coûteux, toutefois, hormis les endroits souillés il a une espérance de vie assez intéressante.

- Les éclats de chanvre : Ils sont très souvent utilisés par les éleveurs de couleuvres car ils sont plutôt esthétiques, absorbent correctement et sont généralement abordables niveau prix. De plus, leur durée de vie est plutôt importante.
Pour ma part, je les utilise pour les sub-adultes et les adultes.
- Les copeaux de pins : Ils sont parmis les plus économiques, cependant, ils ne sont pas des plus absorbants ni des plus esthétique. Leur coût est très faible, malheureusement leur espérance de vie est assez faible, il faut donc les changer assez régulièrement.
Pour ma part, je n’apprécie pas ce substrat car je le trouve beaucoup trop poussièreux, peu pratique et occasionnant trop de travail.


- La rafle de maïs broyée : C’est un substrat hyper absorbant et
très esthétique avec une espérance de vie plutôt longue. Toutefois, cela reste un produit assez coûteux, mais sa durée de vie plutôt longue le rend donc intéressant d’un point de vue économique. Un des seuls inconvénients est que si vous renversez un peu trop d'eau, le maïs ne pourra pas tout absorbé et de la moisissure apparaîtra.
Pour ma part, c’est le substrat que j’utilise le plus car, il reste assez économique si acheté en gros conditionnement. Je dispose une couche d’un à deux centimètres dans les terrariums et lorsque je vois une déjection je la recouvre de maïs broyé, il ne reste plus qu’à ramasser quelques heures plus tard lorsque le substrat a plus ou moins absorbé celle-ci.


B – L’abreuvoir
Cet accessoire doit être judicieusement choisi, trop grand, il occupera trop de place et trop petit ou trop léger il risque de se renverser lorsque le serpent s’y introduira. Personnellement, j’utilise pour les adultes un genre de plat à gratin assez large (minimum 20 cm de diamètre). Celui-ci sera donc assez lourd pour éviter tous risque d’innondation dans le terrarium. Pour les bébés, j’utilise des petits ramequins de 6 à 7 cm de diamètre et d’environ 3 cm de haut.
Les abreuvoirs sont nettoyés et désinfectés une fois par semaine ou dès qu’ils sont souillés.

C - Les cachettes
Elles sont très importantes car elles permettent à l’animal de pouvoir se retirer à l’abri s’il le souhaite. Je vous rappelle que la plupart des espèces de lampropeltis et de lamprophis sont nocturnes, ils passent donc la majeure partie de la journée tapis sous les pierres, les branches, les feuilles ou dans les anfractuosités des roches.
En terrariophile, il est possible d’utiliser différents type de cachettes, tels que des branches, des pierres, de fausses cavernes en résine, mais aussi des boites ou tube en plastique et bien d’autres choses encore.
Voici à présent un petit descriptif de ceux-ci :
- Les branches : Elles font de très belles cachettes et on en trouve de toutes tailles et à différents prix dans les animaleries et les magasins reptiles. En terrarium, elles sont du plus belle effet et rendent celui-ci plus naturel.
- Les pierres : Elles doivent être minutieusement nettoyées et être passé au bain marie ou sous l’eau bouillante au moins quelques minutes afin d’éliminer un maximum de microbes et bactéries. Si jamais vous ne les posiez pas à plat, assurez vous qu’elles ne puissent glisser et venir écraser les serpents qui les bousculeraient. Bien choisi, elles feront un magnifique décor dans un terrarium.



- Les fausses cavernes : Elles sont généralement en résine et se trouvent essentiellement en magasin spécialisé reptiles. Plutôt esthétique, mais quand même coûteuse, surtout les plus grandes.
- Les boites en plastique : Elles sont pratique, facile à nettoyer et peu onéreuses, toutefois, elles sont nettement moins esthétiques. Pour ma part, je les utilise dans mes racks avec un couvercle dessus et un trou d’environ 4 cm de diamètre sur l’une des faces pour l’entrée. Je place au fond de celle-ci une couche de 2 ou 3 cm de vermiculite humide, ce qui permet en même temps d’en faire une boite de ponte pour les femelles.
- Autres : On peut utiliser de nombreuses choses différentes en guise de cachette. Il m’arrive par exemple d’employer pour les bébés des bouchons ou encore le fond d’une bouteille de lait coupée en deux. Pour les adultes, j’utilise par contre un morceau de 15 à 20 cm de long de gouttière ou de tube PVC coupé en deux dans le sens de la longueur.
 
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