La reproduction
Pour de nombreux éleveurs au monde, que ce soit de reptiles, d’oiseaux ou autre, la reproduction est en quelques sorte une finalité. Elle est souvent gage d’une maintenance et d’une alimentation adéquate, surtout chez certaines espèces. C’est aussi un « genre » de récompenses pour celui-ci, car après plusieurs années à nourrir, nettoyer, soigner, faire hiberner l’animal jusqu’à l’age de la reproduction, il peut enfin récolter après incubation le fruit de ses labeurs.


La maturité sexuelle
Elle apparaît souvent vers l’age de 2 à 3 ans chez les femelles et à partir de 2 ans chez les mâles.De manière générale, les femelles sont sexuellement mature lorsqu’elles atteignent plus ou moins les 2/3 de la taille moyenne d’un adulte.
 
Le sexage
Il est important lorsque l’on souhaite faire reproduire des serpents de s’assurer que l’on possède bien un couple. Il existe pour cela 4 méthodes différentes :
 
      - La première consiste à avoir un accouplement et donc de déterminer précisément et de façon fiable le sexe de chacun des deux partenaires. Ceci implique bien entendu d’avoir patienté jusqu'à la maturité sexuelle du couple et d’avoir pu observer une copulation. Malheureusement, s’il s’avère qu’après 2 à 3 ans d’attente l’un des deux animaux n’est pas du sexe pour lequel il vous a été vendu, vous vous retrouvez au point de départ.
Il est donc important pour un débutants de se faire aider par un éleveur confirmé afin que celui-ci puisse vous montrer correctement comment déterminer le sexe de vos animaux avec exactitude et en toute sécurités.
 
      - La seconde méthode consiste à regarder la base de la queue des différents individus. Si
celle-ci comporte un léger renflement il s’agit d’un mâle. Si au contraire celle-ci n’en a pas il s’agit probablement d’une femelle.
Chez des animaux mature ou presque il est assez simple pour un œil légèrement expérimenté de différencier le sexe de ceux-ci. Bien entendu chez les juvéniles cette méthode s’avère totalement obsolète.
 
      - La troisième quant à elle n’est réalisable que chez les juvéniles âgés de quelques semaines à deux mois, voir 3 ou 4 selon maintenance et nourrissage. Elle est aussi praticable sur des sujets adultes mais requiert beaucoup plus de savoir faire de la part de l’éleveur, qui généralement à suffisamment d’expérience pour sexer ses animaux avec la seconde méthode.
Il s’agit du sexage par éversion. Cette méthode consiste à obtenir l’extorisation d’un hémipénis, voir des deux, par palpation et pression de la base de la queue vers le cloaque, il s’agira alors d’un mâle. Toutefois, il peut arriver que l’on ne puisse les faire sortir et donc supposé qu’il s’agit d’une femelle. Le geste à effectué reste assez simple puisqu’il suffit de masser la partie ventrale de la queue avec le pouce en commençant entre 1 et 2 cm de l’arrière du cloaque vers celui-ci. Il est important d’être délicat lors de la manipulation de façon à ne pas mutiler l’animal.
Cela reste une méthode plutôt fiable chez les nouveaux-nés. Toutefois, s’il vous reste un doute sur la détermination du sexe d’un jeune serpent devenu trop grand, je vous conseille d’attendre que celui-ci grandisse un peu avant de le sexer par sondage.
 
      - La quatrième et dernière méthode s’appel le sondage. Elle consiste à introduire une sonde dans l’une des deux glandes  situées en arrière du cloaque.
Un jeu de sondes est souvent composés de 5 à 6 tiges cylindriques en acier inoxydables, de 0,8 mm à 3 mm. Chacune d’entre elles est terminées par une petite boule d’un diamètre légèrement supérieure à celui de la sonde.
Le choix de la sonde ce fait en fonction de l’espèce et de la taille du serpent à sexer. Trop large celle-ci ne rentrera pas suffisamment pour un sexage correct ou alors blessera l’animal ; trop fine elle risque de le mutiler gravement, voir de lui transpercer les chairs, si jamais l’animal arrivé à libérer sa queue de vos doigts.
Pour ma part, je choisis une sonde d’un diamètre compris entre le quart et le tiers de moitié de la largeur de la queue du serpent.
Avant de sexer, je vous conseil de désinfecter à l’alcool modifié la sonde que vous utiliserait. Il faudra aussi vous lavez soigneusement les mains.
 
Les jeunes serpents ou ceux de petites tailles seront maintenu d’une main le corps vers vous même et la face ventrale vers le haut. La queue devra être maintenue légèrement cambré vers l’arrière au niveau du cloaque. Pour les adultes je vous conseil de vous faire aider par une tiers personne. Afin de vous faciliter la tâche, vous pouvez pressé doucement délicatement de chaque côté de la queue afin que l’écaille anale laisse apparaître un cloaque bien ouvert. La sonde qui aura préalablement étais lubrifié au sérum physiologique sera présenter au bord de l’un des deux orifices pour prendre la direction de l’extrémité de la queue. Cette dernière devra reste parfaitement droite durant la totalité du sondage afin de ne pas occasionner de blessures irréversible. La sonde devra donc rentré progressivement dans l’orifice, pour ce faire vous devez la faire rouler entre votre pouce et votre index tout en la faisant avancer délicatement. Lorsque celle-ci ne progresse plus, vous devez marquer à l’aide de votre index la longueur à laquelle elle est entrée. Retirer la ensuite du cloaque tout en laissant votre doigt comme repère. Placer ensuite celle-ci sur la partie ventrale de la queue en replaçant le repère sur l’entrée du cloaque. Il ne vous reste plus qu’à compter le nombre d’écailles indiquer par la sonde. Si celle-ci n’est rentrée que de quelques écailles (entre 2 et 6 selon l’espèce) il s’agit d’une femelle, si au contraire elle rentre sous un grand nombre (entre 8 et 23 selon l’espèce) il s’agit d’un mâle.
 
Cette méthode est très fiable. Je tiens par contre à insisté sur le fait qu’elle peut être très dangereuse pour le serpent si elle n’est pas réaliser correctement. Je vous conseille donc au début de l’apprendre auprès d’une personne qui maîtrise parfaitement le geste. Il est préférable de se faire aider par une seconde personnes afin de maintenir correctement le corps de l’animal.
 
La période de repos
La période de repos n'est forcément nécessaire, toutefois, elle est fortement recommander si l'on souhaite faire reproduirent avec succès ses elaphes guttata.
Afin de pouvoir aborder l'hibernation sans soucis pour les animaux il est important de les préparés correctement. Pour ce faire, dés la fin du mois de juillet vous devez les nourrir généreusement afin que ceux-ci puissent prendre du poids. Vous devrez donc leur offrir en moyenne entre 8 et 12 souris adulte par mois. A partir de début novembre, les animaux devront jeûner durant 3 semaines afin d'être certain que toute la nourriture soit bien digérée avant la mise en hibernation.
Une fois les 3 semaines passés, nous pouvons entamer le processus de réduction de la température et de l'éclairage. Il faudra donc diminuer de 2°C et de 2 heures d'éclairage tous les 3 joues afin de passer de 28°C à 14°C et de 14 heures d'éclairage par jour à 0 heure.
Pour ma part, je retire l'abreuvoir dés la 2ème semaine d'hibernation de façon à ce que les animaux ne puissent s'y baigner, car celle-ci est devenu bien trop froide pour eux.

L'hibernation dure en moyenne 3 mois, c'est donc vers la fin février que vous pouvez entamer le processus inverse et donc augmenter de 2°C et de 2 heures d'éclairage tous les 2 jours. Une fois les 24°C atteint, il est possible de replacer l'abreuvoir. Ce n'est que quelques jours plus tard (environ 26°C) qu'il sera possible de leur proposer de la nourriture. Il faudra attendre environ 3 repas avant de pouvoir présenter la femelle au mâle pour l'accouplement.

L’accouplement
Après que les deux individus d’un couple que vous souhaitez formé aient accepter quelques repas ou après la première mue, vous pourrez présenter la femelle dans le terrarium du mâle. Pour ma part, j’attend la fin d’après midi, de façon à pouvoir surveiller leurs comportements.
Généralement, le mâle sera rapidement stimulé par les phéromones dégagés par la femelle et cherchera à se glisser sur le dos de celle-ci tout en réalisant de petits tressautements. Il placera ensuite son cloaque prés de celui de sa partenaire afin d’introduire un de ses hemipenis pour s’accoupler.
Il est important de ne pas les dérangés durant l’accouplement de façon à ne pas les interrompre. La copulation dure souvent plusieurs dizaines de minute et se répète plusieurs fois par nuit, voir parfois sur plusieurs nuit.


La gestation
Après quelques jours d’accouplements, je replace la femelle dans son terrarium et je la nourrit quasiment à volonté durant les premières semaines. J’en profite pour installer une boite de ponte d’au moins 15 x 25 cm avec un trou d’un diamètre de 3 à 4 cm. Celle-ci est tapisser d’une couche de 2 à 3 cm de vermiculite humide. Environ 12 à 15 jours avant la ponte la plupart des femelles refuse toute nourriture. La gestation dure en moyenne prés d’un mois. La ponte à souvent lieu prés d’une semaine après la mue.
Pour ma part, je retire l'abreuvoir quelques jours après la mue afin d’éviter qu’elle y fasse ses œufs. Je profite de l’occasion pour vérifier que le substrat de ponte est toujours correctement humidifié.
Vient ensuite le moment tant attendu de la ponte qui à généralement lieu au lever du jour.
 


Une fois la ou les ponte(s) terminée(s) il est déjà nécessaire de penser à la période de repos future. Les animaux ont besoin de s'alimenter correctement avant à nouveau une période de jeûne et de repos. Il suffit donc à partir du mois de juillet de proposer des repas tous les 5 jours environ.

 
L’incubation
Pour ma part, j’essaie dés le 4ème ou 5ème jour après la mue de contrôler la boite de ponte tous les matins. Une fois que les oeufs y ont étaient déposés, j’ôte la femelle puis je les recueillent délicatement afin de les installés dans une boite d’incubation tapisser elle aussi de vermiculite humide. Celle-ci comporte juste des trous de 3 mm sur son pourtour afin d’assurer le renouvellement d’air, ainsi qu’un couvercle transparent qui aura pour but de maintenir l’hygrométrie.
Il est primordiale de ne pas orienter (tourner) les œufs lorsque vous les manipuler afin de ne pas tuer l’embryon. Ceux-ci sont ensuite recouvert en partie de substrat de manière à fournir suffisamment d’humidité.
 
 Concernant l’incubateur, il en existe plusieurs modèles différents dans les animaleries spécialisées ou sur les sites de ventes en ligne. Ceux-ci reste assez coûteux surtout par rapport au nombres d’œufs pouvant être incuber.
Il vous ai possible de le réaliser vous même et à moindre frais. Pour ce faire, vous pouvez utiliser soit une boite en polystyrène soit un aquarium rempli l’un comme l’autre au 1/3 d’eau. Celle-ci sera chauffé par une résistance pour aquarium de 50 watts (mettre une petite vitre sous le chauffage si vous utiliser une boite en polystyrène). Il faut ensuite installé une grille arrivant au dessous du niveau de l’eau. Il ne vous reste plus qu’à insérer la boite contenant les œufs installés dans la vermiculite humide. Il est important de légèrement incliner la boite afin que la condensation ne puisse tomber sur les œufs et y noyés l’embryon.
 
Les premiers jours il est importent de vérifier à l’aide d ‘une sonde déportés reste plus ou moins identiques à celles réglé avant la ponte. Chaque semaine, il sera nécessaire d’ouvrir la boite de façon à vérifier l’humidité du substrat.
 
Semaines après semaines vous verrez les œufs grossir légèrement , signe que l’incubation se déroule normalement. La durée d’incubation est généralement d’environ 2 mois chez la majeure partie des espèces de lampropeltis et lamprophis. Toutefois il est intéressant de vous renseignés auprès de l’éleveur qui vous a vendu les animaux sur la température et la durée d’incubation, car cela vous permettra de savoir vous même qu’elle sont les meilleures condition pour l’espèce que vous aurez choisi.
Pour ma part, j’humidifie légèrement la vermiculite autour des œufs 3 à 4 jours avant la date présumés d’éclosion. Je surveille ensuite chaque matin le moment tant attendu de l’eclosion à travers le couvercle. S’il n’y a pas de petites têtes sorties ou d’œufs fendus
 
La naissance
Comme vous l'avez compris, la durée d'incubation varie selon de nombreux critères. C'est pourquoi je vous conseille vivement dés le cinquantième jours de vérifier l'evolution des oeufs au moins une fois par 48 heures. Pour ma part, à partir du 58ème jour, je verifie une fois par 24 heures. Généralement, selon les paramètres, la semaine qui suit est souvent signe de récompense et les premiers oeufs ornés d'un petite ouverture sur le dessus laissent apparaître un petit bout du museau ou de la tête. Ce n'est qu'après quelques heures, voir 12 à 24 plus tard que les bébés seront enfin sortis de leur coquille pour offrir la plus grande récompense à l'éleveurs impatient de découvrir le résultat de ces années de travail.


 

Je recueille chaque bébé à la sortie de l'oeuf, puis je le pèse et l'installe en rack pour juvenile, avec une feuille de papier absorbant et un ramequin pour l'eau. Je lui attribue ensuite un genre de code, reprennant la première lettre de chaques noms composant le nom scientifique, le N° d'arrivée dans l'élevage pour l'année en cours, La lettre F pour Femelle et la lettre M pour Mâle (indiquer un fois sexé les jours qui suivent) et enfin les 2 derniers chiffres de l'année de naissance.

La maintenance des bébés
Elle est assez peu contraignante car ceux-ci n'ont que peu de besoin si ce n'est une température adéquate et une alimentation adaptée et de qualité. Certains éleveurs maintiennent tous les bébés d'une même ponte ou d'une même espèce dans un terrarium de taille moyenne. Même s'ils les séparent lors des repas, je n'aime pas trop cette méthode, car elle ne permet pas voir qui s'alimentent ou pas. De plus, cela peut parfois stresser les animaux de les déplacer avant leur premier repas, ce qui ne les encouragera pas à se nourrir. Je vous conseille donc vivement de maintenir tous vos serpenteaux individuellement.
Pour leur bien-être, les juvéniles ont souvent besoin d'une température inférieure de quelques degrés à celle de leurs parents. L'hygromètrie sera par contre similaire.
Les petits auront aussi besoin tous comme pour les adultes d'un récipient d'eau et d'un substrat, souvent du papier absorbant chez les juvéniles Le papier sera changé dès que souillé alors que l'abreuvoir sera systématiquement désinfecté tous les 4 jours. La boite d'élevage quant a elle sera nettoyé tous les 10 à 15 jours selon la fréquence des repas.


L'alimentation des bébés
Après 5 ou 6 heures au calme, je leurs propose un rosé d'un jour décongelé, si 2 heures plus tard ils n'y ont pas touchés je les récupére puis les enferme dans un sac hermétique avant de les mettre à la poubelle (pour éviter les odeurs et les mouches). Pour ceux qui ont mangés, je l'indique sur la boite d'élevage. Ce n'est que 3 ou 4 jours plus tard que je redistribue à nouveau un rosé décongelé. Pour ceux qui n'ont toujours rien consommé, j'attends la 1ère mue (souvent après une dizaine de jours) avant de proposer à nouveau un souriceau nouveau-né décongelé. Si une heure après la présentation le serpent il n'y a toujours pas touché, j'insise le sommet de la tête du rosé afin de stimuler l'instinct du prédateur. Pour les récalcitrants, j'attends à nouveau 2 ou 3 jours supplémentaires puis je propose un rosé du jour mais cette fois-ci vivant. Généralement la plupart des réfractaires s'alimenteront enfin avec cette dernière méthode surtout chez les elaphes, voir chez certaines sous espèces de lampropeltis. Concernant les lamprophis et plusieurs lampropeltis, il sera parfois nécessaire de frotter un souriceau décongelé sur un lézard voir au pire sur une mue avant de la distribuer aux serpenteaux. Si cela ne fonctionne pas réésayer quelques jous après mais cette fois ci avec un rosé vivant.
Si malgré ces nombreux subterfuge l'animal n'a toujours rien consommé, vous serez obliger de passer par le gavage. Mais cela fera parti d'un prochain article.

Chaque repas est distribué automatiquement dans la boite de maintenance dans laquelle le juvénile a été placé à sa naissance et ceux jusqu'au 8 ème repas minimum afin d'être sûr qu'il soit bien démarré. C'est à partir de ce moment là que l'animal pourra être vendu. Je conseille souvent au acheteur d'installer leur nouveau protégé dans un terrarium de taille moyenne et de dispenser les repas dans une boite en plastique. Cela à pour but ne pas "apprendre" à l'animal que l'ouverture du terrarium est synonyme de nourriture. En effet, il a été remarqué que les animaux ayant toujours été nourris à même le terrarium étaient souvent plus sur l'offensive dès que l'on ouvrait les portes, ce qui peut compliquer parfois un peu la tâche si l'on souhaite simplement nettoyer ou changer l'eau. L'autre avantage de cette technique est d'éviter le risque d'ingestion de substrat en même temps que la proie. De plus cela oblige l'éleveur à manipuler ses animaux et lui permet donc de déceler rapidement le moindre soucis de santé.


 
A ce jour 16193 visiteurs (35780 hits) ont visiter ce site
Ce site web a été créé gratuitement avec Ma-page.fr. Tu veux aussi ton propre site web ?
S'inscrire gratuitement